Juste une journée ordinaire qui recommençait comme à l’accoutumée, mais, il y a 10 ans, fut ma première rencontre avec le JdR
Enfoui, depuis, dans les ténèbres d'une dystopie, parfois dans la magie de la fantaisie, mais prisonnier volontaire de ces enchevêtrements imaginaires mêlant histoire, fiction, réalité et uchronie.


Se succèdent alors les découvertes d'univers riches de leurs couleurs, atmosphères, de bruits, de musiques, d'odeurs, de paysages, de personnages, de singularités.
Autour d'une table, assis, debout, joueurs ou MJ, unis par un instinct grégaire, le temps d'une partie, dans l'élaboration d'une évasion ludique et onirique.
Immarcescibles souvenirs d'immersions dans la peau de personnages, d'échanges, de scènes de rires, d'embarras, d'émotions mais aussi malheureusement de mots ab irato ou de déceptions.
Généralement MJ, maître du destin des PJs de mes joueurs, assujettis a mes desiderata, mais plus encore aux vicissitudes résultantes de leur lancers de dés.
Néanmoins, j'ai l'occasion de passer de temps en temps de l'autre côté du miroir et c'est à ce titre que ma dernière partie a été l'une (la?) des meilleures en tant que joueur.
Enveloppé d'une ambiance perturbante et déroutante, l'immersion profonde permettait l'appropriation du personnage au point d'en recevoir les félicitations du MJ pour l'émotion palpable de ma prestation lors d'une scène de RP.


Dans la touffeur d'une salle exiguë ou le froid hiémal d'une convention, à chaque séance son ambiance et aucune ne se ressemble.
Et c'est l'unicité de chaque partie qui en fait son intérêt, que l'on joue un vampire vindicatif, un séide paladin, un intrépide guerrier ou un sournois voleur, chaque interprétation est différente et mène à une infinité d'expériences originales.


Tant d'heures se sont ainsi écoulées à jouer avec des amis, mais on ne voit pas le temps passer lorsque l'on s'amuse.
On attend juste impatiemment la session suivante de sa campagne.


Impavide rôliste muni de ses dés, ses mots et son imagination